Bastide de l'Agenais, située dans la plaine du Lot, entourée de coteaux couverts de vergers, à égale distance entre Bordeaux et Toulouse. Elle a une longue histoire dont les premiers chapitres sont écrits par les romains sur le site de l'antique "Excisum", érigée au carrefour de deux grandes voies de communication. Au début du XIème siècle, une abbaye bénédictine s'installe sur les lieux et groupe autour d'elle un petit village. Ce n'est qu'entre 1254 et 1263 que "Villa Nova de Poujols" va voir le jour par la volonté d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, il va obtenir des moines d'Eysses, la cession de terres nécessaires à l'édification d'une cité nouvelle pour les habitants de Pujols chassés par la destruction de leur village. Sa construction obéira à un plan bien défini adopté par toutes les bastides de France, un plan orthogonal organisé autour d'une place centrale, son originalité réside dans sa position à cheval sur la rivière. Cette situation à l'époque, rare point de passage sur le Lot, va l'amener à jouer un rôle stratégique notamment lors des guerres de cent ans et de religion ou encore lorsque la reine Margot tente de conquérir l'agenais en forçant en vain le passage en 1585. Son rôle de place forte prit fin avec les événements de la Fronde, guerre civile qui déchira la France, Villeneuve prit le parti des princes contre Mazarin. Le siège et la défaite en 1653 lui coûte ses remparts et ses fossés. Aucun fait ne vient plus troubler son histoire, même 1789 n'y provoqua aucun mouvement important. Sa révolution est économique, jusqu'au milieu du XIXème siècle, la rivière fait la richesse de Villeneuve, toutes les marchandises sont transportées par bateaux. D'Auvergne descendent bois et fromages, du Rouergue le cuivre et le papier, du Quercy le blé, le vin et les fruits. Tout transitait par là, la seule ville avec Cahors possédant un port de commerce. Les bateaux repartaient sur Bordeaux puis vers les comptoirs français dans les îles. Au XIXème siècle, elle était surtout connue pour ses produits maraîchers et la prune d'Ente qui partaient par trains entiers vers les grands marchés de Bordeaux et de Paris.