Pittoresque cité médiévale des Alpes Maritimes, étalée en gradins sur les flancs de la rade éponyme, surplombée de collines où s'accrochent une végétation provençale et de belles demeures. Son port est à la fois, de pêche avec ses barques colorées et de tourisme, lieu d'escale de croisières. La citadelle Saint Elme, superbe fortification bastionnée construite au XVIème siècle, semble continuer à défendre la vieille ville où des passages couverts et étroits succèdent à des façades colorées de maisons anciennes restaurées. Jean Cocteau a dédié et décoré la chapelle Saint Pierre en 1957, pour les pêcheurs, propriété de leur prud’hommie. La rade est fréquentée dès l'Antiquité par les grecs et les romains, mais le site est victime d'attaques répétées. Au IXème siècle, les habitants délaissent le bord de mer et se réfugient sur les hauteurs. En 1295, Charles II d'Anjou, comte de Provence, comprend l'importance stratégique de ce site, aux frontières de son territoire. Afin d'encourager les habitants à revenir peupler le bord de mer, il crée "villa Franca" avec une franchise de taxes. Lors de la dédition du comté de Nice, en 1388, Villefranche passe au duché de Savoie, devient la seule porte maritime et tire des revenus de tous les navires marchands accostant, jusqu'à la construction au XVIIIème siècle du port de Nice. A la suite de l'occupation en 1543, de la rade par la flotte franco-turque, le duc de Savoie décide de faire de Villefranche un port protégé permettant de construire et d'entretenir des galères. Le fort du mont Alban, de Saint-Hospice et la citadelle Saint-Elme sont érigés, cette dernière sera achevée en 1557. Les Français occupent le comté de Nice plusieurs fois au XVIIIème siècle. En 1793, les troupes françaises l'envahissent à nouveau et la cité passe sous administration française jusqu'en 1814. En 1856, le duc de Savoie cède le port à la marine russe qui en fera une base navale. En 1860, le comté de Nice avec Villefranche repasse à la France suite au traité de Turin.