Village de caractère du Var qui a gardé son caractère moyennâgeux avec ses arcades, ses ruelles étroites, ses fontaines et son église, situé à 350 m d’altitude, blotti au creux d'une colline faisant face à la plaine. L'agglomération gallo-romaine se situait dans la plaine à proximité de la via Julia qui reliait Fréjus à Riez. Un vétéran des légions romaines y aurait construit une villa dans un "creux", détruite par les sarrasins. Dès le XIème siècle, la cité est coseigneurie des Castellane et de l'abbaye de Saint Victor de Marseille qui y installe un monastère. Vers 1150, dix seigneurs de la région donnent aux Templiers le domaine de Ruou, à cheval sur leurs terres. Le 17 juin 1157, ils offrent à la maison du temple des terres avec la faculté d'en prendre le bois, l'eau et les pierres nécessaires à la communauté. Lors de la dislocation de l'ordre, ils possédaient 240 terres, tous ces biens échurent aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En partie détruite au XIVème siècle, la commanderie fut transférée à Montfort sur Argens. En 1626, l'unique héritière des Castellane épouse Louis de Galian des Issarts dont la famille posséda Villecroze en coseigneurie avec l'abbaye de Saint Victor jusqu'à la révolution. En 1956, expulsée de Tunisie au moment de l'indépendance, la communauté religieuse de Sidi Saad s'installe à Villecroze en se faisant miraculeusement donner le domaine situé sur les hauteurs au dessus de la falaise. Au nord du bourg, se dresse une falaise de tuf d’où ruisselle une cascade qui arrose un jardin toscan à ses pieds. Elle offre tout un dédale de grottes qui ont servi d’abris aux habitants dans leur état naturel. Au XVIème siècle, le seigneur les aménagea en repaire imprenable et les habilla d’une façade de style Renaissance. En 1633, elles ont été cédées à la commune et classées en 1924 au titre des sites et monuments naturels.
