"Un des plus beaux villages de France" célèbre en raison de la basilique Sainte-Marie-Madeleine et du site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Au sommet d'une éminence escarpée, la basilique veille majestueusement sur les maisons vigneronnes et les demeures Renaissance. Ce chef d'oeuvre de l'art roman restauré au XIXème, fait de Vézelay un haut lieu de pèlerinage et un point de départ vers Compostelle. Au IXème siècle, un monastère de bénédictines est fondé sur la commune de Saint Père. Lorsque les Normands remontent la Seine, leur monastère est détruit. Un bâtiment est reconstruit sur la colline de Vezelay, lieu plus facile à défendre, occupé par des moines. Un village se développe et prend peu à peu de l'importance, en 1150, il s’entoure de fortifications. En 1037, l'abbé en place expose les reliques de Marie Madeleine, en 1050, elle devient la sainte patronne de l'abbaye, ce qui va en faire un des quatre plus grands pèlerinage avec Jérusalem, Rome et St Jacques. Pour faire face à l'affluence des pélerins, une basilique est édifiée, malheureusement plusieurs incendies obligent les bâtisseurs à intégrer de nouveaux styles. Aux XII et XIIIème siècles, elle est l'un des lieux dans lequel les rois et abbés appellent aux croisades. Bernard de Clairvaux y prêche la deuxième sur le site de la chapelle “La Cordelle”. Philippe-Aguste et Richard Coeur de Lion partent pour la troisième, Saint Louis y effectue plusieurs pélerinages puis prend le départ de la dernière en 1270. A partir du XIIIème siècle, les conflits avec les comtes de Nevers et l’authentification en 1279 à Saint Maximin des reliques de Marie-Madeleine, marquent le déclin du pèlerinage. L'endroit est oublié mais il reste comme place forte, en 1360, extension des remparts et construction de tours rondes. Ce qui n'empêche pas en 1569, pendant les guerres de religion, la prise de la ville par les protestants, l'abbaye est plusieurs fois dégradée. A la révolution, les batiments sont vendus ou détruits, l'église devient collégiale puis paroissiale. En 1840, Prosper Mérimée demande à Viollet le Duc de sauver ce chef d'oeuvre de la ruine, il s'ensuit une vaste campagne de restauration, toujours en cours.