Village du haut Var bâti sur une barrière de tuf sécrété par l'abondante source de la Foux. Le nom de Varages apparut en 1192, "Varago" en provençal signifie le gouffre, le précipice, il s'est progressvement installé sur la falaise. Au XVIème siècle, Varages produisait déja une huile d'olive reputée dans toute la région. Entouré de collines boisées modelées par les caprices d'une géologie qui fait affleurer par endroit un gisement important d'argile, il a toujours été un village de potiers. En 1695, il devient celui de la faïence, Joseph II Clérissy et Étienne Armand en sont les premiers maîtres faïenciers. Au XVIIIème siècle, les faïenceries se développent, en 1789, on comptait huit fabriques et cinq moulins à vernis. En parallèle de la faïence ordinaire, les maîtres sortent de leurs fours de belles pièces décorées, aujourd'hui conservées dans différents musées (Sèvres, Grasse, Marseille etc.). La mode de la porcelaine et la concurrence du Nord sonnent le glas de la faïence de luxe, Varages s'adapte avec des produits utilitaires. L'arrivée du train vers 1890 et l'avènement de l'électricité donnent un second départ à la cité. De nos jours, après trois siècles, la faïence de Varages est toujours présente avec sa manufacture. Installé dans l'ancienne demeure du général d'empire, Gassendi (1748-1828), un musée retrace la production faïencière.