Village de montagne des Alpes-Maritimes, perché sur une crête à 800 mètres d'altitude, au sommet d'une pente raide où s'accrochent des oliviers. Autrefois bourgade importante, prospère grâce au commerce du sel, située au carrefour des sentiers muletiers de communication entre les vallées de la Tinée et de la Vésubie. A l'extrémité, en surplomb de la rivière, se trouve l'emplacement de l'ancien château. Au centre, trône l'église Saint Véran, romane à l'origine, remaniée plusieurs fois, monumentale avec son porche gothique à colonnes abritant un portail en douze panneaux de bois sculptés sur la vie du Saint. L'accès se fait par une route étroite et sinueuse qui se poursuit vers le sanctuaire de la Madone d'Utelle, situé à 1176 mètres d'altitude, un peu plus loin à 1200 m d'altitude, une table d'orientation offre un panorama à 360° vers la mer et sur les montagnes. En 1150, le castrum de Utelis est cité, le fief relève directement des comtes de Provence. En 1352, la reine Jeanne confirme le privilège de porter des couteaux de longueur non limitée, d’où le surnom des Utellois "les couteliers". En 1388, rattachement à la Savoie avec le comté de Nice. En novembre 1793, Masséna remporte la bataille sur les Piémontais après avoir hissé des canons à bras d’homme sur le Brec d’Utelle pour bombarder le site. En 1860, Utelle est française. En 1864, création de la route de la Vésubie par Levens et Duranus. A partir de 1900, percement de la basse vallée pour un chemin de fer TNL et en 1912, arrivée de la première camionnette. Concurrencé par l’automobile, le tramway s’arrête en 1928, cette période est marquée par l’exode rural: 2400 habitants en 1860, 500 en 1960.