Site historique "Grimaldi de Monaco" tout au bout d'une route sans issue, étroite et sinueuse à travers la montagne des Alpes Maritimes. Petit village alpin bien préservé du XIème siècle, perché à 1050 mètres d'altitude, en sentinelle au dessus d'un cirque de collines boisées. Construit en gradin, accroché à son éperon rocheux, essentiellement composé de vieilles maisons en pierre locale, le long de ses ruelles tortueuses en escalier aux nombreux passages voûtés. Tout au bout, à l'à pic du rocher, une table d'orientation avec une magnifique vue sur les gorges du Cians, la vallée de l’Arzilagne et le vallon de Thiéry. Première mention du nom du lieu en 1064, "Teri" ou "Terio", au XIIème siècle, l’abbaye de Lérins possède le prieuré de la Madone. Au XIVème siècle, Beuil, dont relève Thiéry, appartient à la famille des Thorames-Glandèves, en 1315, le seigneur Guillaume Rostagni est assassiné par ses sujets révoltés. Sa fille Asturga épouse la même année en la chapelle de la Madone, Andaro Grimaldi, banni de Gènes à la fin du XIIème siècle et établi depuis dans le comté de Nice. Ils s’installent au château de Thiéry et leurs descendants s’y succèdent pendant trois siècles. En 1621, le sénat de Nice condamne Annibal à mort pour trahison, après l'exécution dans son château de Tourrettes-Revest (étranglé par deux bourreaux turcs), ainsi finit le dernier Grimaldi de Beuil. Sur ordre de Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, la seigneurie est démembrée, la forteresse est démantelée ainsi que toutes les possessions. A l’entrée du village, subsistent quelques vestiges, la base d’un mur d’enceinte en gros appareil, les fondations carrées du donjon et d’une tour ronde. Pendant de nombreuses années, Thiéry a été le grenier à blé du canton, les champs se retrouvaient essentiellement aux alentours du village, on en voit encore les anciennes restanques.