Ville située au confluent de deux vallées glaciaires, l’Ariège et le Vicdessos, formée de la réunion de sa ville basse et de sa ville haute fortifiée. Surmontée de la tour du Castella, bâtie en 1775 sur l’emplacement du château comtal, démantelé en 1662 par Louis XIII, cet ouvrage arrondi d’une quinzaine de mètres a été construit avec les pierres de la porte de Foix. D'après la légende, ce serait Charlemagne qui fonde la ville. De retour d'une campagne contre les Sarrasins en 778, son cheval s'arrête brusquement, il fait creuser le sol et à cet endroit découvre une Vierge Noire, il décide d'y bâtir une église, Notre-Dame-de-Sabart. Aujourd'hui, on visite l'édifice religieux roman bâti au XIème siècle, plusieurs fois remanié et reconstruit. Dès le Moyen-âge, Tarascon, une des 4 villes du comté de Foix gérée par des consuls, est un centre commercial très important où se développent de nombreuses foires, une enceinte entoure l’habitat. Au XIIème siècle, la ville s’agrandit, une nouvelle enceinte est construite ainsi qu’un pont de bois qui permet de traverser l’Ariège. Au XIVème siècle, elle sort de ses murs, apparaît le faubourg Ste Quitterie ou "Bout du pont" et le quartier St Jacques ou "Hors la porte". Au XVlème siècle, Tarascon la catholique n’échappe pas aux guerres de religion, plusieurs fois prise et reprise par les protestants avec ses lots de massacre. Finalement un accord est trouvé, les protestants gardent N D. de la Daurade dans le haut de la cité et les catholiques, l’église St Michel, aujourd'hui il n'en reste que le clocher. La première église Sainte Quitterie du XIIIème siècle est détruite en 1662 par une inondation, rebâtie, à nouveau dévastée par une montée des eaux en 1772, l'actuelle date du XIXème, bâtie sur un autre lieu. En 1640, un incendie emporte en pleine nuit presque tout le Barry clos et de nouveau en 1701, un incendie ravage les 2/3 de la ville, reconstruite avec l’aide financière de Louis XIV. La ville a connu son âge d’or à la révolution industrielle avec les barrages hydrauliques puis ce sera l’aluminium avec Péchiney. A l’époque, cité industrielle prospère, il n'en reste que le manoir d’Agnès, ancienne résidence des cadres de Péchiney.