Belvédère au fantastique panorama sur la baie de Menton et la Méditerranée, juché au flanc d’un éperon rocheux dans les Alpes Maritimes. "Un des plus beaux villages de France" perché à près de 800 mètres d'altitude au milieu d'une végétation sauvage et au bout de routes étroites et sinueuses, à seulement 3 km de la mer, ce qui en fait le village du littoral le plus haut d'Europe. En plus de pittoresques ruelles et passages couverts, aux pavés anciens, surplombés de maisons médiévales blotties les unes contre les autres, se trouve un important ouvrage souterrain de la ligne Maginot, le fort de Sainte Agnès destiné à protéger la frontière avec l'Italie, remis en état, il se visite une partie de l'année. Sentinelle inégalable, ce nid d’aigle a été la source de bien de rivalités au cours de son histoire. Les premiers écrits qui relatent la présence de la forteresse remontent vers 1180, la tour et les assises du château dateraient de la fin du Xème siècle. Possession des comtes de Vintimille, il est cédé aux comtes de Provence au XIIIème siècle et jusqu’au XIVème siècle, le village entre dans un cycle de conflits continus avec les Génois. En 1388, tout le pays de Nice avec Sainte Agnès rejoint la Savoie d'Amédée VII qui en assura la prospérité, avant de passer à la Sardaigne en 1748. Au XVème siècle, le village est rebâti à son emplacement actuel, plus accessible, l'église est reconstruite au XVIème siècle. En 1691, Sainte-Agnès ayant soutenu l’insurrection d’une bourgade voisine, sa forteresse est partiellement démolie sur ordre de Louis XIV. Bien que très endommagée, elle tient sa place dans la guerre de succession d’Autriche de 1744 à 1749. De 1793 à 1814, le comté de Nice est annexé par les révolutionnaires, à la chute de Napoléon, il redevient possession du royaume de Piémont-Sardaigne avant d’être rattaché définitivement à la France en 1860. Un jardin médiéval s’épanouit sereinement derrière les remparts en partie restaurés du château, créé et géré par l’"Association des peintres du soleil".