Village de caractère de l'Ardèche, situé sur une roche volcanique dominant la vaste plaine du Barrès, fortifié d’un rempart dominé par d'imposantes tours et d'un donjon, vestige d'une forteresse médiévale du XIème siècle. A l'intérieur, sont présents de nombreux témoignages de son passé exceptionnellement préservés, ruelles moyenâgeuses étroites et sinueuses bordées de maisons typiques de la région aux anciennes échoppes rustiques et maisons bourgeoises du XVIIIème siècle, mélange entre les pierres blanches de calcaire et les pierres noires de basalte. Les municipalités successives, ainsi que les propriétaires privés ont fait un gros effort de restauration de tout le bâti ancien. Le village est une fondation antérieure au Xème siècle de l’église de Viviers sur un ancien domaine gallo-romain. En 1020, les chanoines de Viviers échangent avec les moines de Cluny, l’église de Saint Vincent contre celle de Meysse. En 1095, le bourg fait partie du domaine des comtes de Toulouse, en 1239, ces derniers cèdent aux comtes de Valentinois leurs possessions du Vivarais. En 1467, Saint Vincent est définitivement rattaché au domaine royal. La cité est prise par les huguenots en 1574 mais restera à l’écart des grands troubles liés aux guerres de religion. En 1590, lors du démantèlement des places fortes, Saint-Vincent a été "oublié", il en sera de même au moment de la révolution, le rempart n'est partiellement démoli qu'entre 1830 et 1905.