Petit village de l'Ardèche, perché sur son piton rocheux à la confluence de trois rivières. La première mention du site remonte au VIème siècle avec la donation des églises Saint sébastien (actuelle chapelle située en face de l’église) et Saint Thomas (qui donne son nom au village, l'actuelle est rebâtie au XIIème et agrandie au XIXème siècle) à l'évêque de Viviers qui en reste propriétaire jusqu'au XIIIème siècle. Le lieu se développe à partir du XIIème siècle, une enceinte fortifiée est attestée au début du XIVème siècle avec deux portes, une au sud et une au nord, il en reste quelques vestiges. Le village subit diverses calamités au cours des siècles: pestes, guerres entre seigneurs d'Armagnacs et Bourguignons au XVème siècle, guerres de religion au XVIème siècle et une alternance de périodes de brigandages et de famines. Au XVIIIème siècle, pays rural, il vit de cultures, d’élevage de moutons, de chèvres, d’exploitation de bois. Au milieu du XIXème siècle, la vigne et la sériciculture se développent, la population s'accroit mais la pébrine (maladie du ver à soie) puis la fibre artificielle auront raison de cette production. Déserté au début du XXème siècle, il retrouve vie dans les années 1950 avec l'arrivée d'artistes et de nouveaux résidents. Visible de loin, le château est érigé au XIIème siècle, agrandi au XVIème siècle par un corps de bâtiment comportant 2 tours. En 1632 sur l’ordre de Richelieu, les tours sont écrêtées. Il est vendu en 1777 à la famille de Mercoyrol de Beaulieu qui entreprend des travaux de rénovation, leurs descendants y résident toujours.