Village pittoresque de pierre, perché sur une colline dominant la plaine des paluds, il étale ses maisons en amphithéatre dans la Drôme. Longtemps habité par les "Tricastins", son histoire est étroitement liée à celles de l’extraction de la fameuse pierre blanche et de son saint patron Restitut, aveugle-né de l’Évangile dont les reliques seraient abritées sous la tour funéraire du XIème siècle. Ici, règne la vieille pierre, presque blanche ou ocre jaune, égayée de volets verts ou bleus pâles. La rue de la Sérénité affiche l'ambiance tranquille de ce village dont les ruelles offrent au gré des pas, une placette ombragée de platanes, une maison Renaissance à tourelle, des restes de remparts, la porte de la Rose, une vieille fenêtre à meneaux... et l'église de style roman provençal du XIIème siècle, merveille de l’art roman, sobre et dépouillée, accolée à la tour funéraire. Au XVème siècle, Louis XI encore dauphin vient en pèlerinage au tombeau de Saint-Restitut. Au delà des murs en passant la porte rose, un chemin mène à un simple mémorial contemporain rendant hommage à la rude vie des carriers qui ont laissé leurs empreintes sur le paysage et à la chapelle du Saint Sépulcre, hexagonale de style gothique flamboyant, édifiée au début du XVIème siècle. Les carrières ont été exploitées dès l'Antiquité jusqu'en 1914 puis une partie a été aménagée en 1984 en "caves cathédrales" pour la conservation des vins par un vigneron paysan, fermées depuis et rachetées par la commune de Saint Restitut en 2019.