Petite ville de Savoie, située au coeur de la vallée de la Maurienne, depuis l'époque romaine, charnière au croisement de la route du mont Cenis et des chemins reliant la Tarentaise, Valloire et le Galibier. Au Moyen-âge, Saint-Michel, comme la plupart des villes, va se développer et se fortifier, on y entrait par deux portes voûtées situées à l'est et à l'ouest du bourg, débouchant sur les rues pavées. La tour ronde et la tour carrée, dominants les habitations sont les derniers témoins de ces fortifications. L'intérêt stratégique de la ville amena les premiers comtes de Savoie à transférer au XIIème siècle le siège de la châtellerie de Maurienne d'Hermillon à St Michel. Leur château dont il ne subsiste qu'une tour ronde qui domine le vieux bourg, abritait une garnison militaire et la tour carrée était un bâtiment destiné à un usage militaire, devenu ensuite la demeure des derniers châtelains. La Maurienne a été qualifiée de "vallée de l'aluminium", on y a compté jusqu'à six usines de fabrication. Ce qui a abouti à l'ouverture, en 2007, au coeur du vieux bourg, du musée "Espace Alu", consacré à l'aluminium. La cité a été le témoin le 2 décembre 1917 d'un terrible accident du chemin de fer, le plus grave accident ferroviaire survenu en France. Le convoi en surcharge, rempli de permissionnaires revenant du front italien, s'est emballé dans la descente de la vallée et a déraillé juste avant la gare de Saint-Michel avant d'être ravagé par un incendie. En mars 1919, le bilan a été arrêté officiellement à 425 morts, il ne concerne que les militaires morts sur le lieu de l'accident. Une stèle en rappelle le souvenir.