Au confluent des torrents du Boréon et de la Madone de Fenestre, pittoresque village de montagne du haut pays niçois posé à 1000 mètres d’altitude, au pied du massif du Mercantour. Structuré autour d'une rue qui traversait autrefois tout le bourg de part en part, étroite et pentue, elle est parcourue en son milieu d'un caniveau central construit en 1411, empierré au XIXème siècle, celui-ci est aujourd'hui le symbole de la cité. Le lieu apparaît dans l'histoire dès le XIIème siècle, sous le nom de Saint-Martin-de-Lantosque. Il s'est construit autour d'un prieuré fondé à l'abbaye de Saint-Dalmas-de-Pedona Borgo San Dalmazzo. Les Templiers administrent le sanctuaire de Fenestre jusqu'à leur arrestation. Le 25 janvier 1470, un incendie détruit une grande partie de la ville, ses fabriques de draps et ses entrepôts de marchandises. En septembre 1792, les troupes françaises franchissent le Var, la noblesse, les institutions niçoises et les émigrés fuient dans la précipitation. Les troupes sardes se retirent, les français entrent dans la ville le 2 mars 1793, les sardes la reprennent en août mais doivent la céder aux Français en avril 1794. Cette situation va se prolonger jusqu'en 1814 quand le traité de Paris restituera le Comté de Nice au royaume de Sardaigne-Piémont-Savoie. La commune devient définitivement française en 1860 mais perd une partie de son territoire qui devient italien et ne lui sera restitué qu'en 1947. Appelée jusqu'en 1889 Saint-Martin-Lantosque car appartenant à l'ancien Val de Lantosque (ancien nom de la Vésubie), la cité, est dès 1864, réputée pour ses paysages verts, ses montagnes et ses eaux, ce qui lui a valu le surnom de "petite Suisse". Plus haut dans une vallée, le Boréon, avec son lac artificiel et le parc Alpha "Les loups du Mercantour" situé à 1500m d'altitude et encore plus haut, le hameau de Mollières (sur la commune de Valdeblore). Dans l'autre vallée, le sanctuaire de la Madone de Fenestre à 1904 m d'altitude.