Un des plus beaux villages d'Ariège, site remarquable et lieu chargé d'histoire, au riche patrimoine, inscrit à l'UNESCO, au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle, perché sur une colline au-dessus du Salat. Célèbre par son palais des Évêques, édifié au XVIIème siècle mais dès le Vème siècle, Saint-Lizier est devenu le siège de l'évêché du Couserans. Site remarquable par son implantation sur deux niveaux avec deux villes, une "Haute" encore entourée de son enceinte, une "Basse" et deux cathédrales jusqu'au XVIIème siècle, mais un seul évêque. Celui-ci était seigneur d'une des deux moitiés de la ville, l'autre moitié avait pour seigneur le comte de Comminges. Son nom vient d'un évêque, Lycerius ou Lizier qui sauva la ville des Wisigoths en 650. En 736, les Sarrasins la ravagent; en 1130, Bernard III, comte de Comminges en lutte avec l'évêque, ruine la ville abandonnée par les habitants. Ses remparts gallo-romains, longs de 750 mètres, sont parmi les mieux conservés de toutes les places fortes implantées au nord des Pyrénées. Ils font partie d’un ensemble de constructions destinées à défendre Rome des incartades barbares en provenance d’Hispanie. La ville médiévale et l’administration épiscopale utiliseront ce bâti monumental pour implanter leurs habitations et leurs services. Le palais épiscopal adossé à une des tours semi-circulaire viendra s’y accoler, ainsi que l’une de deux cathédrales, Notre Dame de la Sède. En contrebas, surmontée d'une tour octogonale à la manière des clochers toulousains, la cathédrale Saint-Lizier, imposante par son architecture, abrite les premières grandes peintures romanes du XIème siècle avec un magnifique cloître roman attenant, aujourd'hui église paroissiale. 77 évêques se sont succédes, ils n'ont quitté Saint-Lizier que lorsque le diocèse est supprimé en 1790.