Gros bourg des Alpes Maritimes perché à 410 m d'altitude, blotti à l’adret, face au sud, devant son imposant Baou éponyme, paradis de l'escalade. Village d'origine médiévale, en cul de sac, resté authentique avec ses ruelles et calades bordées de maisons en pierre du pays qui se serrent les unes contre les autres formant un rempart autour de l'église Saint Jean Baptiste du XVIIème siècle, construite pour remplacer l’église initiale trop petite qui se trouvait au cimetière actuel. Une remarquable place terrasse médiévale, abritée par un toit et ornée de balustres, offre une splendide vue sur la Côte d'Azur, du Mercantour aux collines niçoises, jusqu’aux îles de Lérins et au massif de l’Estérel. Au XIème siècle, Sancti Johannis établi au pied du Baou, est cité pour la première fois dans un document avec Alagauda dans la plaine autour du château, les deux ne faisaient qu'une entité. Avec la peste de 1470, les habitants du bas se transportent au Trigan à l’emplacement de l’actuel "Basse Gaude". Après ce départ, Saint Jeannet prend la prérogative de lever des impôts sur tout le territoire. La demande de séparation des deux communautés par La Gaude est portée devant le parlement d’Aix qui rend l'arrêt en sa faveur, après bien des vicissitudes, elle est officialisée en 1599. Longtemps village-frontière, entre la Provence et le comté de Nice, séparés par le Var, on peut voir encore aujourd’hui, des portes en bout de rues: de la Poudrière, du Contardy, de la Ferrage, témoignant de l'existence d'une enceinte fortifiée qui protégeait des attaques et des épidémies. Saint Jeannet a été longtemps le pays de la vigne et du vin. La fête des raisins rivalisait avec la fête patronale, avant que les vignes ne disparaissent, remplacées par des cultures de fleurs puis par des terrains à bâtir. Cependant sur la route des Sausses, d’irréductibles vignerons, la famille Rasse maintient la tradition.