Station balnéaire réputée de la côte basque grâce à la baie de Socoa, seule rade entre Arcachon et l'Espagne, abritée par ses digues qui la protègent des colères de l'océan. A l'origine, modeste bourgade sur les dunes, entre mer et marais, à l'entrée de l'estuaire de la Nivelle. Propriété des chanoines de la cathédrale de Bayonne, la communauté ne posséda jamais d'enceinte. Souvent pillée par les Espagnols, elle souffrit longtemps de sa position frontalière. En 1558, un incendie n'épargna qu'une seule maison, celle du chef du contingent ibérique occupant la cité. Pour protéger la baie et faciliter le mouillage des navires, Henri IV envisage de faire construire un fort mais à cause de divergences entre les communes c'est Louis XIII qui érige le fort de Socoa (à Ciboure). La chasse à la baleine devient un pilier de l’économie locale. Les cétacés se raréfiant dans le golfe de Gascogne, les Basques les poursuivent jusqu’au grand nord. Le XVIIIème siècle voit la fin de cette chasse et le déclin de la pêche morutière. La pêche à la sardine est alors en plein essor, détrônée vers 1950 par celle du thon. Pendant les guerres des règnes de Louis XIV et Louis XV, les corsaires basques font du golfe de Gascogne un véritable "nid de vipères" au dire des Anglais. Contrairement au pirate qui agit pour son propre compte, le corsaire, muni d’une lettre de marque est habilité à s’emparer des bateaux ennemis sur ordre du roi. Saint Jean de Luz connut son heure de gloire lorsque, à l'issue du traité des Pyrénées conclu quelques mois plus tôt par Mazarin, Louis XIV vint y épouser Marie-Thérèse d'Autriche infante d'Espagne, le 9 juin 1660. La cérémonie eut lieu en l’église Saint Jean Baptiste. Le roi demeurait maison Lohobiaga-énéa dite maison Louis XIV et l'infante à la maison Joanoenia, dite aujourd'hui maison de l'Infante.