Capitale du Couserans, située au bord du Salat, une des deux sous-préfectures de l'Ariège avec Pamiers. Son nom fut donné en hommage à Girons d'Hagetmau, évangélisateur de la Novempopulanie (nom donné au IIIᵉ siècle par la Rome à la partie sud de l'Aquitaine antique). En contrebas de la citadelle de Saint-Lizier, site défensif choisi par les Romains, l'implantation de la ville demeure fortement liée à l'histoire de cette proche voisine. Saint-Girons n'apparaît que vers 1130, année qui a vu le saccage de la cité épiscopale par le comte de Comminges et quand la population repliée dans les montagnes redescend vers la plaine et fonde sur l’ancien oppidum Sancti Geronti, du nom d’un guerrier vandale baptisé par saint Sever, cette nouvelle ville qui se développe autour du sanctuaire. Il ne reste rien de la première église romane et peu de chose de celle du XIVème siècle, si ce n’est, l’énorme clocher carré formant passage public et porche de l'église actuelle, construite en 1857. Sur la rive gauche, face à l'ancienne ville, une bastide, Villefranche est fondée vers 1256 en contrat de paréage entre Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis et l'évêque du Couserans. Fin XVIème, début XVIIème siècles, le château des vicomtes du Couserans est bâti sur l’emplacement du couvent des frères Capucins, propriété de la ville, il abrite des administrations. Du 16 au 17 décembre 1721, un incendie ravage la ville, ruinée pendant plusieurs années, c’est pour cela que beaucoup de maisons sont du XVIIIème. Les remparts sont arasés en 1784 et avec le XIXème siècle, la ville va s'étendre au-delà de ses fortifications transformées en boulevards. L’industrie papetière a été le poumon de cette région pendant des décennies, la "casse" mondiale a fini par avoir raison de ces fleurons économiques pour laisser des ruines industrielles.