"Un des plus beaux villages de France" de Haute Garonne, surnommé le "Mont Saint Michel des Pyrénées", étape sur les chemins de Compostelle. Sur un promontoire rocheux, Bertrand, évêque de Comminges, fit bâtir au XIème siècle, sur les ruines d’un premier monument religieux, la cathédrale Sainte Marie et le cloitre. Elle connut plusieurs transformations sous l’impulsion de trois évêques. S'il doit sa notoriété à son gigantesque édifice, le village recèle, derrière ses remparts et ses portes, d'autres richesses telles ses maisons du XVI au XVIIIème siècles. Haut lieu de l'Antiquité romaine et du Moyen Age, la cité a su conserver son authenticité et traverser les siècles. Les ruines qui s'étendent en contrebas du rocher, rappellent que cette ville romaine, du nom de Lugdunum Convenae, comptait près de 10 000 habitants sur une superficie de 36 hectares, contre 250 âmes de nos jours. En 1586, au cours des guerres de religion, la ville haute a été prise par les huguenots qui ont tué des ecclésiastiques, accaparé l'argenterie et brûlé les archives. Les reliques de saint Bertrand ont été cachées dans un puits par un soldat, rachetées par les chanoines de Lectoure pour 10 000 livres. Les protestants sont chassés après sept semaines d'occupation par l'évêque Urbain de Saint Gelais. En 1593, une troupe de pillards s'empare de la ville et y commet des destructions, les reliques sont cachées. En 1793, les révolutionnaires viennent saisir l'argenterie de la cathédrale. Les reliques sont de nouveau cachées et rendues après la révolution.