Bourg médiéval des Alpes Maritimes, en plein coeur de la verdoyante vallée de la Bévéra. Etape importante sur la "Route du sel" de Nice à Turin, le franchissement de la rivière se faisait sur un pont fortifié, mentionné pour la première fois en 1522, lorsqu'une arche s'est effondrée, ce “Vieux pont” existe toujours, il est l'emblème du bourg. Détruit en octobre 1944 pendant la retraite des troupes allemandes, il est reconstruit à l'identique entre 1952 et 1957 en réutilisant les mêmes pierres. Vieille ville aux nombreuses demeures gothiques, cathédrale baroque, rues pavées aux façades souvent décorées de trompe l’oeil, places à arcades, lavoirs et fontaines classées. Au XIIème siècle, "Cespitellum" est minuscule, ce n'est qu'au XIIIème siècle qu'un château est érigé et des remparts qui seront renforcés au XIVème siècle après la dédition à la Savoie. La ville est à l'apogée de sa gloire, c'est l'époque des grandes foires et fêtes religieuses, de la création d'un couvent et d'une cathédrale, à l'époque, Sospel est capitale de l'évêché de Vintimille. Aujourd'hui, il ne reste que les vestiges d'une tour du château et d'une porte de la cité. Lors de la tentative de conquête du comté de Nice par Louis XIV, au fur et à mesure de la progression des troupes, il fait détruire toutes les forteresses. A partir du XIXème siècle, à cause de l'exode rural, Sospel entre dans une longue période de déclin. En 1632, lors de l'épidémie de peste, la population fait le voeu de reconstruire l'église, travaux qui ont duré de 1641 à 1672, le clocher roman lombard du XIIème siècle a subsisté du premier édifice. Sospel est un des sites de la ligne Maginot, le plus fortifié de France, le fort Saint Roch, transformé en musée, en est un des éléments. 5000 m3 de béton et 385 tonnes d’acier ont contribué à sa construction.