Commune d'Ariège, frontalière avec l'Espagne, bâtie sur la rive gauche du Salat, à sa confluence avec l’Esbints, dominée par l'austère maison forte construite au XIVème siècle par les consuls administrateurs et défenseurs de la communauté seixoise. Ensuite propriété de la famille de Balby, de la fin du XVIème jusqu'au milieu du XXème siècle, reconvertie par la commune en "Centre d'interprétation des vallées du Haut-Salat". Et autre monument emblématique, l'église Saint-Etienne du XVIIIème siècle avec son clocher-mur caractéristique. A son retour d’Espagne, en l’an 778, Charlemagne et sa mère Berthe s’arrêtent à Seix. En hommage au Roi, une rue porte le nom de "carrè det Rey", "rue du Roy". Le Roi signa la première charte: "Le bon Roi Charlemagne à l’instigation de sa mère Berthe …donna et octroya les libertés et franchises, leur baillant bois, montagnes… et eaux...". La Charte de privilèges accordée en 778, est confirmée par le Roi de France, Philippe le Hardi, à Toulouse le 2 Mars 1280 qui accorde des privilèges excessivement favorables à l’organisation municipale, en échange de la garde de la frontière; Seix devient une enclave du Languedoc royal au plus profond du comté de Comminges; confirmée en 1328 par Philippe de Valois à Compiègne puis en août 1547 par le Roi Henri II; en 1565, sous Charles IX et enfin à Paris par Louis XIII en 1625. Pas de barrière pour la conversation, mais surtout des préoccupations communes quant à l’élevage du bétail et à la vie pastorale dans son ensemble. Pourtant, bien abritée derrière les cols, de Salau 2087 mètres d’altitude et Aula 2260 mètres, qui permettent de franchir les Pyrénées centrales, Seix, assurait consciencieusement le rôle de sentinelle qui lui était imparti: "obligés de faire le guet nuit et jour aux passages d’Espagne".