Village médiéval du Gard, accroché sur une pente du massif du Coutach. Il se découvre depuis le pont du XIIIème siècle sur le Vidourle où les hautes maisons de ses quartiers bas se reflètent dans l'eau. Derrière une apparence discrète et sereine, il regorge de vestiges témoignant de l’importance, jadis, d'un lieu au rayonnement régional considérable, plus important que Nîmes et compte jusqu’à 10 000 habitants. Un lacis de ruelles pavées, entrecoupé de passages voûtés et d’escaliers tortueux, révèle la beauté de ses vieilles maisons. Le "castrum" de Sauve est cité pour la première fois en 959, au niveau de la "Mer des rochers". A partir du début du XIème siècle, l’habitat se fixe sur le site actuel, lorsqu'une abbaye y est fondée par les seigneurs locaux. La cité, aux portes des Cévennes, est un bastion lors de la guerre des camisards, l’église abbatiale et le château de Roquevaire sont incendiés, de nouvelles fortifications sont édifiées. Pendant la période révolutionnaire, la physionomie de la ville change avec la destruction de l’enclos abbatial, sur son emprise, la mairie de style néo classique est érigée, l'église est reconstruite. Depuis des siècles, les "fourchiers" utilisent le micocoulier, un bois spécifique à la région et naturellement fourchu, pour confectionner les fourches. On peut visiter le conservatoire de la fourche et sa fabrique, installés dans les "Cazernes" construites au XVIIème siècle pour loger les dragons du Roi. Au dessus de la cité, se trouve la "Mer des Rochers", chaos calcaire à découvrir à travers les sentiers boisés et les murets de pierres.