"Un des plus beaux villages de France" du Gers, bastide enroulant ses maisons de pierre, de torchis et de colombages autour de l'église Saint Vincent reconstruite et agrandie après les guerres de religion. Un des accès se fait par une porte voûtée du XIVème siècle, percée dans une massive tour carrée, témoin de son passé médiéval. Une charte accordée par Philippe IV le Bel en 1307, fait de Sarrant un castrum royal dirigé par des consuls, nul seigneur ne peut y exercer son pouvoir. Au XVIème siècle, la ville s’est développée autour de la culture du blé, de la vigne, de l’élevage de brebis et de l’artisanat dominé par les métiers du tissage de la laine et du lin. Fait remarquable, une importante confrérie de musiciens dont beaucoup sont aveugles, s'y est développée. Entre 1580 et 1640, plus d'une centaine de violons, vielles à roue, tambourins à cordes et flûtes ont été recensés. Le XVIIème siècle est marqué par une épidémie de peste bubonique qui fera une centaine de morts dans la paroisse. La révolution, mal vécue par les habitants, amène destructions et incendies. Le XIXème siècle voit le remplacement du pont-levis par un pont en pierre, les fossés sont comblés et plantés de platanes, la muraille ouest est abattue.