Village du Lubéron adossé au pied du plateau d'Albion, dominé par son château du XVIIème siècle, récemment restauré, aujourd'hui mairie et gite d'étape, il a remplacé le château de Villevieille démoli sur ordre du conseil de ville en 1590 pour un prix de 25 écus. A la révolution industrielle, Rustrel a été un centre important de production d'ocre. De ces carrières à ciel ouvert, creusées par des générations d'ocriers, il en reste d'étonnantes falaises aux mille couleurs, des rochers de couleurs rouille et des cheminées de fées qui surgissent de la végétation. Aujourd'hui, après un long déclin, l'exploitation du site touchant à sa fin, l'ensemble des mines à ciel ouvert, surnommé le "Colorado Provençal", aménagé pour la promenade, entame une deuxième vie en s'ouvrant aux visiteurs. La commune a été aussi au centre d'un vaste bassin minier et métallurgique dont la production de fer perdura jusqu’au XIXème siècle. Dans les années 1850, le besoin de bois pour sa production s’intensifia tellement qu'il provoqua la déforestation des monts de Vaucluse et du mont Ventoux. Cette exploitation périclita par manque de moyens de transport adéquat. Dans la Grand Combe, où se situait l'ancien village médiéval aujourd'hui sans vestiges de Villevieille, se trouve le poste de conduite et de tir des fusées nucléaires du plateau d'Albion, enfoui sur plusieurs kilomètres sous la Grande Montagne, opérationnel de 1970 à 1995, reconverti en Laboratoire Souterrain à Bas Bruit (L.S.B.B.).