"Un des plus beaux villages de France", au pied des plateaux des monts de Vaucluse, situé au coeur du plus grand gisement d’ocre au Monde. Seul village du Luberon coloré où la pierre sèche ne domine pas, jalonné de vignes, de champs de lavandes, de cerisiers et d'oliviers. Il doit sa célébrité à ses falaises et à ses spectaculaires carrières d'ocre où les rouges, les jaunes et les marrons se déclinent avec contraste au milieu de pinèdes. Site magique ressemblant à une palette de peintre, les infinies combinaisons de couleurs varient du jaune au violet en passant par toutes les nuances de rose et de rouge. "De Rossillione" est cité en 989 avec un petit château établi sur une motte castrale. Au XIIème siècle, l’abbaye Saint André de Villeneuve lès Avignon y possède l’église Sainte Croix et en perçoit les revenus. Le fief échappe aux malheurs des guerres de religion, à l’exception d’un siège symbolique sans conséquence. Seigneurie des d'Agoult, des Vins puis des l'Isle jusqu'à la révolution. Bien connu depuis la haute antiquité, le pouvoir de l’ocre ne fut véritablement exploité que depuis la fin du XVIIIème siècle où l'exploitation s'intensifie avec les teintures et l'augmentation des besoins en fer. De très nombreuses carrières et usines d'ocre, dont certaines sont toujours visibles entourent le bourg. Au XXème siècle, des moyens d’extraction plus puissants et la découverte de gisements plus rentables conduisent à la fermeture des carrières et des usines liées à l’ocre. Au début des années 1980, le tourisme a remplacé cette industrie. Le "conservatoire des ocres et des pigments appliqués" installé dans l'ancienne usine Mathieu, explique le travail et le traitement de ces pigments.