Bourg montagnard à cheval sur la Vésubie, aux maisons alpines à greniers-loggias en hauteur et granges traditionnelles de montagne, en partie détruit par un éboulement le 24 novembre 1926, causant la mort de 19 villageois. Ce qui amène la construction sur la rive droite, aidée par de nombreux dons provenant de toute la France, d’un nouveau village à partir de 1932 avec une église qui remplaça l'ancienne dédiée à Saint-Michel du Gast, une mairie, une école auxquelles se sont ajoutés un collège, un hôpital... "Rochabelliera" est cité au XIIème siècle, (Roche Abilière), rocher aux abeilles, communauté dépendant directement des comtes de Provence par privilèges confirmés en 1382. Le 28 septembre 1388, Nice fit sa dédition et Roquebillière, comme les autres communes du comté, va se placer sous la souveraineté de la maison de Savoie. Au cours des siècles, le village connaît plusieurs désastres, des tremblements de terre en 566, en 614 et celui du 23 juin 1494 qui bouleverse les vallées, des glissements de terrain en 1564 et 1926, des crues de la Vésubie qui emportent une partie des maisons, en 1094, en 1743 et 1789. Il est reconstruit à chaque fois sur le même lieu, sauf la dernière fois, en 1926, le vieux village reste toujours habité. Les troupes françaises l'occupent de 1691 à 1696, puis de 1706 à 1708. La peste y arrive en 1764. Il devient chef-lieu de canton durant la période révolutionnaire lorsque la France s'empare du comté de Nice en 1796 et devient définitivement français en 1860. En 1846, une passerelle est lancée sur la rivière, assurant un passage entre les deux rives. Depuis, le tablier en bois a été remplacé par un tablier en fer et relie toujours l’ancien village à l’église Saint-Michel du Gast. Pendant des siècles, ce passage se faisait sur un pont de bois, à chaque grossissement de la Vésubie, des pontiers devaient retirer les poutres pour éviter qu’elles ne soient emportées. Dans un cadre tranquille, au milieu des châtaigniers, Berthemont les Bains, ville d'eau depuis l'époque romaine, à la mode au milieu du XIXème siècle, soigne rhumatisme et maladies respiratoires. Le site aurait accueilli une impératrice romaine au IIIème siècle, Cornelia Salonina, épouse de l'empereur Gallien.