"Capitale de la chaussure" elle doit sa renommée à l'industrie de la chaussure, le développement de cette activité à partir du XIXème siècle et le travail du cuir, dès le Moyen Age, en ont façonné son image. Romans est née Vers 837 de la fondation, près d'un gué sur l'Isère par l'archevêque Barnard, d'un monastère qui deviendra une abbaye et une collégiale. Puis, tirant parti de la situation, vers 1033, construction du premier pont sur l'Isère ce qui provoquera une zone d'extension autour de la collégiale, afin de faciliter et d'intensifier le trafic mais aussi la perception d'un péage (d'où le nom de Bourg-de-Péage, ville sur l'autre rive de l'Isère, face à Romans). Une première phase d'urbanisme voit le jour avec des maisons qui s'élèvent autour de la collégiale et d'une première enceinte. Cet ensemble forme le premier bourg médiéval de Romans, devenant la principale place commerciale du Dauphiné. Aux XIIIème et XIVème siècles, une nouvelle enceinte est édifiée afin d'englober de nouveaux quartiers. Cette dernière est présente jusqu'au milieu du XIXème siècle où elle est détruite presque totalement. En 1349, la cité passe à la couronne de France comme l'ensemble du Dauphiné. Au XVIème siècle, la réforme progresse et les convertis sont nombreux, en 1561, ils menacent d'expulsion les Cordeliers. La crise atteint son paroxysme en 1562, le pays de Romans est ravagé, la collégiale est mise à sac. Au cours des deux siècles suivants, la ville stagne et l'industrie du drap disparait tandis qu'émergent la tannerie et la soie, à cette époque, elle se couvre de couvents et de monastères. En 1680, le bourg qui s'était constitué en face de Romans, sur l'autre rive de l'Isère, devient Bourg-de-Péage, une communauté indépendante.