Ville placée le long du fleuve Aude, dans le département éponyme, elle doit son nom aux 3 collines, les "Trois Quilles", sur lesquelles elle est appuyée. Mentionnée dès le Xème siècle les archevêques de Narbonne en étaient les seigneurs, ils possédaient un château au XIIème siècle, date à laquelle un quartier neuf sort de terre sur la rive gauche, apportant à la cité un dédale de rues, encore visible aujourd'hui. Au début du XIVème siècle, le château est érigé en s'appuyant sur des fortifications antérieures, ses vestiges sont toujours présents. En 1573, il est en partie incendié par les protestants, son démantèlement commence dans les années 1735 et s'accélère à la révolution après sa vente. A cette époque, la ville s'entoure de remparts et de fossés, mais ces protections ne sont pas suffisantes pour la préserver pendant les guerres de religions, elle est prise alternativement par les catholiques et les protestants. Grâce à l'Aude, Quillan va connaitre sa première vocation industrielle par l'utilisation de la force de l'eau: moulins à farine, scies hydrauliques, martinets,... Ces activités s'installent au bord du fleuve qui s'avére être aussi un moyen de transport pour les grumes de bois. Au XVIIème siècle, l'administration royale entreprend une réforme forestière et une "Maîtrise des Eaux et Forêts" est implantée à Quillan. Dès lors, une multitude de troncs d’arbres assemblés en radeaux descendent de la haute vallée pour rejoindre Trèbes et le canal du Midi. Ce labeur, perdure jusqu’à l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXème siècle. Ensuite, l’industrie quillanaise connut son heure de gloire avec la chapellerie qui déclina après la seconde guerre mondiale. En 1952, l’usine "Formica", de réputation mondiale s'installe à sa place et continue la tradition industrielle jusqu'en 2003. En 2004 les machines partent pour la Chine!