Village pittoresque chargé d'histoire de la Drôme avec ses maisons baignées par les eaux de la rivière et ses vestiges du donjon surblombant l'ensemble. Le château est cité pour la première fois en 1215, il relevait de la seigneurie de Quint (Sainte-Croix). Longtemps, important point stratégique de la région, il contrôlait l’accès au Diois sur un "étroit" de la Drôme, il a joué un rôle important durant les guerres de religion. Détruit partiellement au XVIème siècle, il en reste aujourd’hui le donjon éventré. Sur un vestige de la chapelle du château du XIIIème, a été construit au XVème siècle, le temple actuel qui a été l'église catholique Saint Apollinaire avant de devenir temple réformé au XVIème siècle. De cette époque subsistent des fresques, le Christ en croix entre Marie et Madeleine et les "litres", bandes noires entrecoupées d'écussons, insignes funéraires de huguenots de Pontaix. Au XVIIème siècle, il est rendu aux catholiques puis définitivement consacré au culte protestant en 1801, son histoire est édifiante, alternativement église ou temple, il illustre les nombreux conflits qui ont agité et meurtri la région au cours des guerres de religion. En 1575, le chef des protestants, Dupuy-Montbrun, contraint après l’avoir battu, De Gordes, lieutenant du roi, à se réfugier à Die. Les troupes royales attendaient des renforts qui lui étaient fournis par le Languedoc et le Bas-Dauphiné, troupes que Montbrun attaque dans les gorges de Saillans, mais n'écoutant pas les conseils de Lesdiguières, il débouche dans la plaine et perd l’avantage de sa position. Il est fait prisonnier et plus tard, le parlement de Grenoble l’envoie à l’échafaud. Lesdiguières rassemble les protestants et se retranche dans le château de Pontaix où viennent le rejoindre les principaux capitaines qui délibérent sur le choix d’un chef: Lesdiguières.