Ancienne bastide de Haute-Auvergne, "petite cité de caractère" du Cantal, blottie entre la Dordogne et la Maronne, s’inscrit dans l’histoire depuis l’époque gallo-romaine. Elle compte un grand nombre de maisons à tourelles des XVème et XVIème siècles et offre un aspect cossu, héritage de sa prospérité due aux migrations auvergnates vers l'étranger avant la révolution et au XIXème siècle, époque à laquelle de nombreux habitants partent en Espagne pour y exercer leurs métiers. Au tout début, une communauté est établie autour d’une église, aujourd’hui disparue, formant l’enclos primitif de la cité. Puis les moines de l’abbaye de Charroux s’y installent et édifient l’actuelle église reconstruitre au XVème siècle ainsi qu’un ensemble monastique, attestés en 1053. En 1289, l'ensemble est placé sous la protection du roi de France, Philippe IV le Bel afin de mettre fin aux querelles entre les seigneurs de la ville et le prieur. La cité prend le visage d’une petite bastide avec son enclos primitif et la "ville neuve" formée par une place publique entourée de maisons avec sa halle. Pleaux connaît des périodes tumultueuses lors de la guerre de cent ans avec incendies et reconstructions et plus tard, ce sont les pillages et destructions des guerres de religion, les seigneurs se livrent à une véritable guerre civile, catholiques et protestants s’entre-brûlent leurs châteaux respectifs tandis que le peuple souffre de disette et d’épidémies. L’archère visible sur la tour arasée de l’église témoigne de cette période troublée durant laquelle les habitants ont fortifié l’église.