Cité du Moyen Age, au sommet d’une colline dominant la plaine du Rhône. Cet ancien bourg de tisserands garde derrière sa double enceinte de remparts, les traces de son passé médiéval avec un ensemble urbain et architectural particulièrement exceptionnel de vieilles demeures des XV et XVIème siècles, des ruelles aux galets inégaux et l'église forteresse Sainte Marie Madeleine du XVème siècle. "Un des plus beaux village de France" possédant en son sein, pas moins de 80 édifices et maisons caractéristiques totalement ou en partie protégés au titre des monuments historiques. Au XIIème siècle, les premières mentions écrites parlent d’un château dans un lieu nommé Peroges où le seigneur d’Anthon s’enferma pour résister aux troupes de l’archevêque de Lyon. Ce territoire entre dans le comté de Savoie au XIIIème siècle. Le bourg naît entre la fin du XIVème et le début du XVème siècle, des chartes de franchises sont accordées, cédant aux habitants de nombreux droits, permettant d’ériger une ville à la place du château qui commence à être détruit. L'année 1468 est marquée par la seule attaque de l’histoire de la cité, un siège mené par les Dauphinois au nom du roi de France, les Pérougiens en sortiront victorieux. Entre la fin du XVème et la fin du XVIIIème siècle, le bourg est très actif et prospère, profitant du passage des marchands sur la route de Lyon à Genève, sa grande spécialité est de tisser le chanvre. En 1601, c’est la fin de la période savoyarde avec le rattachement définitif au royaume de France par le traité de Lyon. Le XIXème siècle et la révolution industrielle sonneront le glas de l’économie du bourg qui est déserté, à l’aube du XXème siècle, seule une famille y réside encore. En 1911 est créé le "comité de sauvegarde et défense du vieux Pérouges" afin de restaurer la ville.