"Ville d'Art et d'Histoire", située dans un espace naturel préservé au sud de la Bourgogne, au coeur du bocage charolais. "Cité du Sacré Coeur", elle possède un riche patrimoine culturel et accueille chaque année des milliers de pélerins. Les rues pavées et piétonnes du centre historique rappellent le passé médiéval et invitent à flâner à travers les siècles. Son histoire commence il y a mille ans avec la fondation d'un monastère par le comte de Chalon, au milieu d'une contrée vierge. Rattaché à Cluny, il devient un important prieuré, ses moines défrichent et mettent en valeur la région, de nombreuses familles viennent se mettre sous leur protection. La ville s’étoffe et le monastère grandit pour devenir au XIIème siècle, grâce à Hugues de Semur, la basilique actuelle qui a subi peu de transformations depuis. Une seule modification est apportée en 1470, la famille de Damas-Digoine a obtenu par donations l’autorisation d’avoir une chapelle funéraire à l’emplacement de l’absidiole du transept sud. En 1562, les protestants ont brûlé le mobilier, les boiseries, les livres et les archives de l’église sous le porche qui a été fragilisé, l’entrée principale a été condamnée jusqu’en 1860 où l’architecte Millet en a réussi la restauration. En 1794, le clocher a été abattu par les révolutionnaires, après une première reconstruction en 1810 en forme de dôme, c’est Millet qui a rétabli la flèche d’origine en 1858. La basilique offre aujourd’hui, l’image la plus proche de Cluny III avant sa démolition. Entre 1673 et 1679, le Christ serait apparu à quatre reprises à Marguerite-Marie Alacoque, religieuse du couvent de la Visitation et lui aurait montré son coeur souffrant. Grâce à l'intercession du père jésuite, Claude La Colombière, l'église reconnaît ces apparitions par une bulle du pape Pie IX le 23 août 1856, les seules qui impliquent le Christ. Ainsi se développe le culte du "Sacré Coeur", il va prendre de l'ampleur au XIXème siècle avec la construction de la basilique du même nom à Paris. Après un déclin dû à l'affaiblissement de l'ordre clunisien, Paray le Monial retrouve la prospérité aux XIXème et XXème siècles grâce aux pèlerinages.