Capitale de la Côte d'Azur, lovée au fond de la baie des Anges sur le bord de la Méditerranée, abritée du vent par un amphithéâtre de collines. Cinquième ville de France dont le développement a été très rapide, dû essentiellement au tourisme. Ville frontière qui a souvent changé de souveraineté, ligure, grecque et romaine, avant de faire partie du royaume ostrogoth d'Italie, de l'Empire romain d'Orient et du royaume d'Italie (Saint-Empire Romain), ensuite génoise, provençale, savoyarde, piémontaise et française. Le premier site se situe sur la colline du Château. Au XIIIème siècle se développe la ville basse, enserrée entre la mer et le Paillon, l’actuel Vieux-Nice. Au XIVème siècle, chef lieu de viguerie, Nice est intégrée à la Provence, en paix jusqu’à la guerre civile (1382-1388) entre les partisans de Louis d’Anjou et ceux de Charles De Duras qui se disputent l'héritage de la reine Jeanne. Les Duras l’emportent mais ne peuvent secourir les Niçois, ces derniers se placent sous la protection de la Savoie. Le 28 septembre 1388, les consuls signent l’acte de dédition, désormais Nice et la partie de la Provence située à l’est du Var appartiennent à la Maison de Savoie. A l’exception de courtes périodes, elle sera la capitale des Terres Neuves de Provence, appelées à partir de 1526, "comté de Nice". La Savoie est alliée de Charles Quint contre les français durant les guerres d’Italie. En 1538, le "congrès de Nice" réunit Charles Quint, François Ier et le Pape Paul III, il aboutit à une trêve de dix ans mais en 1543, Turcs et Français font le siège de Nice mais ne parviennent pas à prendre le château. Pour renforcer sa défense, les ducs font élever une citadelle qui couvre la totalité de la colline. La cathédrale et la population sont transférées dans la ville basse. Au XVIIème siècle, esr créé le Sénat (cour de justice), la vieille ville prend peu à peu son aspect actuel avec la prédominance de style baroque. Louis XIV s’empare du comté de Nice à deux reprises, en 1691-1696 et en 1705 jusqu'en 1713 et le traité d'Utrecht, entretemps en 1706, fait raser la citadelle. En 1748, le roi Charles-Emmanuel III décide la création du port au pied de l’ancienne citadelle. A la révolution, Nice est rattaché à la France et devient la préfecture des Alpes Maritimes, cette période est marquée par trois séjours de Bonaparte préparant la conquête de l’Italie. En 1814, le traité de Paris rend Nice à la Maison de Savoie. Les 15 et 16 avril 1860, 6810 des 7912 électeurs se prononcent pour le rattachement à la France, elle redevient la préfecture du nouveau département des Alpes Maritimes. En 1864, l’arrivée du chemin de fer accélère son essor, de 23 000 habitants en 1815, la population est passée à 50 000 en 1861, elle dépasse les 140 000 en 1911 et les séjours des têtes couronnées, en particulier de la reine Victoria, donnent à la ville un prestige international.