Village de caractère, surveillé par l'impressionnant roc Nantais, entre causses et Cévennes, niché au coeur d'une verdoyante vallée au confluent de deux rivières, la Dourbie et le Durzon. Il offre un riche patrimoine: l'abbatiale Saint Pierre des XI et XIIème siècles, l'église Saint Jacques du XIVème, la chapelle des pénitents des XVII et XVIIIème siècles, l'hôtel Angles Ayrolle construit en 1762-1765, aujourd'hui la mairie, la halle bâtie en pierre en 1706-1707 et le pont de la Prade du XIVème siècle. Au Xème siècle, des moines bénédictins drainent ce site marécageux, créent un réseau de canaux empierrés et développent l'agriculture. En 926, ils bâtissent sur ces terres asséchées un monastère. En 1135, il est érigé en abbaye par le pape Innocent II. L'économie et la population se développent, progressivement le bourg s'étend autour du monastère. Jusqu'au XVIIIème siècle, il est la possession de la puissante famille de Roquefeuil. La cité est marquée par les guerres de cent ans et de religion, aux cours desquelles le cloître et les bâtiments monastiques seront détruits, mais le village connaît à nouveau une période de prospérité dans la seconde moitié du XVIIème siècle. Sous les halles de la place principale, se tiennent les foires et le marché. Un collège ecclésiastique est fondé en 1665, jusqu'en 1777 où un décret royal supprime l'abbaye. A partir de la révolution, Nant va suivre celle d’un monde rural qui ne peut échapper à l’exode.