"Un des plus beaux villages de France" des alpes de Haute Provence, aux portes des gorges du Verdon, blotti contre un escarpement rocheux au milieu de paysages exceptionnels. Le village bâti en amphithéâtre, ressemble à une crèche provençale avec son étoile suspendue entre deux blocs de rocher le surplombant. La cité est fondée au Vème siècle par une colonie de moines qui y établissent un monastère, d'où l'origine du nom "Monasterio". Les droits seigneuriaux étaient partagés avec l’abbaye de Lérins jusqu'au XIIème siècle, avant que le bourg rejoigne les comtes de Provence et au XIVème siècle, se rattache au domaine royal. L'édification des fortifications, les maisons et les moulins se développèrent aux XII et XIIIème siècles. La peste et les guerres de succession de Provence ravagent la population au cours du XIVème siècle. Après la guerre de cent ans, de 1442 à 1471, plusieurs familles venues de Sausses s'installent afin de repeupler la communauté. Au XVIème siècle, avec le développement des industries mues par l'énergie hydraulique: tanneries, papeteries, poteries, etc..., le village retrouve son essor. Capitale de la faïence connue et reconnue dans le Monde pour la finesse de sa production aux décors uniques, l’art de la céramique a considérablement évolué à Moustiers depuis le Moyen Age, à cette époque, ne se fabriquait que des objets en terre vernissée. On doit son essor à Pierre Clérissy qui reçu d'un moine italien de passage au monastère de Lérins, le secret de l’émail blanc. En 1668, Louis XIV ayant ordonné de fondre la vaisselle d’or et d’argent afin de renflouer le trésor royal, la faïence de Moustiers acquit sa notoriété. La mode de la porcelaine anglaise met un terme à deux siècles d’activité. En 1927, Marcel Provence rallume un four du village dans le but de lui redonner son image de grande cité de la faïence. On compte aujourd’hui une dizaine d’ateliers et un musée.