Bourg médiéval de la Nièvre, connu pour son marché aux bestiaux et depuis 1983 pour son marché au cadran, de renommée internationale, en volume, le troisième marché français ouvert au public. Moulins-Engilbert doit son nom aux nombreux moulins qui ont été établis sur les cours d'eau et aux seigneurs qui s'appelaient Angiber. Située à un carrefour de voies romaines, la ville s'est développée autour d'un camp romain auquel succéda un château. A la fin du XIIème siècle, le territoire appartient aux comtes de Nevers, longtemps vassaux des ducs de Bourgogne. A la fin du XIVème siècle, la cité s'entoure de remparts. En 1475, les troupes royales et bourguignonnes se disputent la ville et le château, de nouveau pillés et incendiés au XVIème siècle, pendant les guerres de religion. Le château dont il ne reste que quelques murs et l'entrée partiellement conservée, a abrité en décembre 1290 la célébration du mariage de Louis de Flandre avec Jeanne de Rethel et en 1424, l’union de Philippe le Bon, duc de Bourgogne avec Bonne d'Artois, veuve de Philippe de Bourgogne. Devant l'entrée rénovée des vestiges de la forteresse, s'élève l'église Saint-Jean-Baptiste construite au XVIème siècle en remplacement de l'ancienne église incendiée dont il ne subsiste que la chapelle souterraine du XIIIème siècle. Au XIXème siècle, la ville compte de nombreux moulins, des tanneries et des tuileries, un grand champ de foire est construit. Mais ni le canal du Nivernais, ni la ligne de chemin de fer ne passent à Moulins-Engilbert qui reste à l'écart des voies modernes de communication, l'exode rural se met en place.