QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
MONTAUROUX

Pittoresque village provençal perché à 370 mètres d'altitude du Var, surnommé "le balcon de l'Estérel". La première mention du site date de 1044, lors de l’installation de Pierre d’Aurosa sur ce rocher dominant des terres cultivables. Il faisait partie des chevaliers de confiance que l’église installait sur ses domaines éloignés pour défendre les paysans. Il fit aussi construire une église et contribua à leur installation dans des grottes situées au pied du roc et autour de l’édifice religieux, petit à petit le castrum se développa. Le XIVème siècle apporta son lot de drame avec les famines, la peste et surtout l'insécurité, les petits fiefs se fortifient. La bourgade ayant déja une grosse tour carrée entourée d’un mur, agrandit sa forteresse en 1365 puis construit des murailles l'englobant. Ensuite avec les guerres de religions, les troupes de Savoie approchant, Henri IV dépêche le duc d’Epernon pour assurer la protection de la Provence. Mais l’ambition et le pouvoir étant les plus forts, Epernon trahit et assiège Montauroux, fait pendre presque tous les défenseurs et démolit la forteresse, (depuis, les habitants ayant la rancune tenace, brûlent l’effigie du duc tous les ans, lors de la fête patronale). Au XVIIème siècle, suit une période prospère avec la construction sur l’emplacement du château avec ses pierres, de la chapelle Saint Barthélemy et l’élévation au rang de marquisat de la cité, grâce au marquis de Lombard, président au parlement d'Aix qui finança la construction d’un hôpital et d’une chapelle, car Montauroux est un passage sur les chemins de Compostelle. Ce village (1700 habitants au XIXème siècle, 910 en 1962 et 6346 en 2016) vivait autrefois de l’agriculture, olivier, vigne et surtout fleurs à parfum cultivées jadis pour embaumer les gants fabriqués à Grasse, aujourd’hui, il se tourne vers le tourisme avec le lac de Saint Cassien.

Chapelle Saint Barthélemy - Elle faisait partie d’un ensemble castral avec le logis. Le tout est démoli pendant la guerre de la ligue lors des attaques du duc d’Epernon. Sa reconstruction, à la demande des pénitents blancs, décidée avec une souscription des habitants est achevée en 1638. Changeant de propriétaires au cours des siècles cet édifice s’est trouvé dans les biens de Christian Dior lorsqu’il acquit le château de la Colle Noire en 1950. Il fait don de cette chapelle à la commune en 1953, l'intérieur avec ses murs et sa voûte en berceau entièrement recouverts de panneaux de bois peints a été classé au patrimoine des monuments historiques en 1958.
Aire de battage du blé.
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