QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
MONTAUBAN

"Ville d'art et d'histoire" et préfecture du Tarn et Garonne. Fondée en 1144 par le comte de Toulouse, elle offre un riche patrimoine, aussi bien culturel que bâti. Construite, comme toutes les bastides, sur un plan régulier dont les rues coupées à angle droit se rejoignent au coeur de la ville sous les "Couverts", l'actuelle place Nationale. Tentée par le catharisme, la cité reste fidèle au comte de Toulouse, lors de la croisade contre les Albigeois, malgrés une période d'occupation par Simon de Monfort. La seconde moitié du XIIIème siècle et le début du XIVème siècle constituent une époque de prospérité qui confirme l'essor commercial démarré au XIIème siècle. De grands travaux publics sont lancés: l'église Saint Jacques achevée en 1280 et le "pont vieux" bâti de 1304 à 1335. La guerre de cent ans et la peste noire vont freiner brutalement cet élan. "Clés du duché de Guyenne", Montauban est une ville frontière qu'Anglais et Français vont se disputer âprement. Dès 1368, à nouveau française, elle ne garde plus qu'un souvenir de l'occupation: la salle du prince Noir aux immenses voûtes d'ogives situées dans l'actuel musée Ingres. A partir de 1561, pendant les guerres de religions, la ville devient une des capitales du protestantisme avec La Rochelle. Henri de Navarre, le futur Henri IV, y fera de fréquents séjours. Elle affirme sa grandeur en reconstruisant à partir de 1614, les couverts de la place Nationale. Mais en 1629, après la prise de La Rochelle, Montauban doit se soumettre et Richelieu vient rétablir le culte catholique à l'église Saint Jacques, elle devient alors une véritable capitale régionale. Siège d'une intendance à partir de 1735, déchue à la révolution, elle est rétablie en 1808 avec la création du département du Tarn-et-Garonne.

Le "pont vieux" - En 1304, Philippe Le Bel ordonne sa construction. Il promet une subvention pour un pont devant comprendre trois bonnes et fortes tours et s'en réserve la propriété et la garde. Après des retards, il est terminé vers 1335. Fait de sept arches ogivales, munies de becs, il mesure 205 mètres de long et possède un tablier plat, chose rare au Moyen Âge.
Le Palais Episcopal (actuel musée Ingres) - En 1664 Pierre de Berthier fait construire la résidence épiscopale sur les rives du Tarn. Occupé par les évêques de Montauban dès la fin de sa construction en 1680 jusqu'à la révolution où le palais devint bien national. Vendu aux enchères il est acheté en 1791 par la municipalité qui en fit l'hôtel de ville jusqu'en 1909.
La Cathédrale baroque Notre Dame de l'Assomption - En 1685, Louis XIV décide de faire construire une gigantesque cathédrale au centre de Montauban pour affirmer son pouvoir et marquer la victoire de la religion catholique. Édifiée au point culminant de la ville et construite pour partie en pierre blanche, elle symbolise la toute puissance de la royauté catholique sur l’ancienne ville rebelle.
L'hôtel Aliès - Actuellement mairie de Montauban, deviendra la résidence des évêques de 1823 à la suite de la création du diocèse de Montauban, après la constitution du département de Tarn et Garonne par Napoléon Ier. jusqu'au 21 décembre 1906 date à laquelle Mgr Fiard est expulsé en application de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des églises et de l'état. Il est un temps accueilli chez un particulier, puis dans une maison rue Lacapelle.
Eglise Saint Jacques - De la première église, il ne reste aucun témoignage, celle-ci étant reconstruite au XIIIème siècle par les grandes familles montalbanaises, en expiation de leurs sympathies pour les Cathares. Monument exemplaire de l'architecture gothique méridionale, Transformée en tour de guet (clocher), atelier de fabrication du salpêtre (nef) et fortin (chœur) durant les guerres de religion, elle porte encore en façade les traces des boulets de canons du siège de 1621. Après la reconquête catholique en 1629, Richelieu ordonne la reconstruction à l'identique de l'église.
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