QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
MOLLIERES

Hameau aujourd'hui dépeuplé à une altitude de 1550 mètres dans la partie centrale du parc du Mercantour, rattaché à Valdeblore. Le site se présente comme une cuvette allongée, encerclée de montagnes. Il s’agit d’un ancien glacier dont les deux extrémités sont constituées par le col de Salèse au point haut et au point bas, le verrou glaciaire, remarquable par un rapprochement impressionnant des montagnes de part et d’autre. La colonne vertébrale est constituée par le torrent de Mollières qui prend sa source au lac Nègre. "A Berre, il y avait trois jeunes gens qui avaient commis plusieurs larcins, la police les recherchait. Ils décidèrent de quitter leur village à la recherche d’un endroit pour y vivre en toute tranquillité. Après plusieurs semaines de voyage et avoir parcouru la vallée dite de Lantosque, ils poursuivirent dans un val humide, aqueux, en raison de nombreuses sources et s’installèrent en ce lieu qui était le leur en vertu du droit du premier occupant et songèrent à se marier. Mais considérés comme bandits, aucun des villages voisins ne consentit à donner leurs filles, ils eurent recours au rapt pour se procurer une compagne. Les victimes furent trois jeunes pastourelles des villages limitrophes qui s’éloignaient de la ferme pour faire paître chèvres et moutons. Leurs pères ayant redouté tout autre malheur, découvrirent le lieu où elles étaient prisonnières. Avec grands renforts de parents et voisins, ils se présentèrent pour réclamer leur bien. Mais la guerre n’eut pas lieu. Les filles, entre temps devenues amoureuses de leurs ravisseurs, s’interposèrent et les parents durent, bon gré mal gré, s’incliner devant le fait accompli. C’est ainsi que sont nées les trois grandes familles de Mollières: Giuge, Richier et Graglia". Bien qu'ayant participé au plébiscite de 1860 avec le reste du comté de Nice, Mollières reste italienne car Victor-Emmanuel II y possédait des terrains de chasse. Le village rattaché à la commune de Valdieri, dut subir une nouvelle frontière, de 1860 à 1947, il jouit d'un statut spécial car on ne pouvait l’atteindre que de la France. Durant la seconde guerre mondiale, Mollières fut touché deux fois par les événements: en juin 1940, lors de l'entrée en guerre de l'Italie, le vallon se trouvant sur la ligne de fortification italienne, face à la France, la population fut évacuée, avec la capitulation française, ils purent rentrer chez eux. Le second événement, fut l’incendie du village et des hameaux du vallon en septembre 1944 par les nazis en déroute. La population entière dut évacuer et se réfugier cette fois dans les villages français alentours. Certaines familles y reviennent peu de temps après, y passent l'hiver et y restent encore quelques années, avant de le quitter définitivement en 1965 avec la construction de la piste par Saint Martin Vésubie, les autres s'établirent où des parents avaient déjà migré (Vence, Grasse...). Aujourd'hui, il y a une cinquantaine de maisons rénovées et habitables sans électricité où l'on peut se rendre en voiture par le col de Salèse (altitude 2031m.). L’hiver, la route est fermée, le seul moyen d’accès reste la marche depuis le pont de Paule (Vallée de la Tinée).

La caserne des carabiniers.
Le lavoir-fontaine, couvert, un lieu de rencontre et de convivialité.
Le four communal.
L’église, selon l’architecture qu’elle présente encore actuellement, date de 1647, elle était dédiée à Notre Dame des Grâces.
Le village en février 1898.
Le moulin à blé - En dessous de la place, surélevé lors de sa restauration.
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