Ville "d'Art et d'Histoire" étalée dans la vallée du Tarn, entourée de falaises et d'affleurements rocheux impressionnants. Deux monuments symbolisent le Moyen Age: les vestiges du "pont Vieux" détruit en 1758 par une crue avec son moulin du XIème siècle et la tour carrée des rois d’Aragon du XIIème, surmontée au XVIIème siècle d'une tour octogonale. En 1361, au cours de la guerre de cent ans, la ville passe sous domination anglaise. Le retour de la paix au XVème siècle lui donne un nouvel essor, Louis XI la rattache à la couronne en 1476. La réforme atteint la cité dès le milieu du XVIème siècle, elle devient une place forte protestante pendant un siècle mais les réformés seront défaits au début du XVIIème siècle par Louis XIII, la paix d'Alès sera signée en 1629. Ensuite la ville s’embellit et se modernise, sont construits des hôtels particuliers aux décors parfois fastueux, le lavoir de l’Ayrolle et les halles municipales de style Baltard qui ouvrent le centre ancien. Dès le XIIème siècle, des textes mentionnent l’existence de mégissiers travaillant la peau d’agneau, cette activité est liée à la production du Roquefort avec ses besoins importants en lait de brebis. L’abondance du cheptel, la qualité de la peau d’agneau et la présence d’une rivière vont propulser la ville sur sa destinée gantière. Cette activité devient rapidement dominante et fait vivre jusqu’à 12 000 des 18 000 Millavois au début du XXème siècle. Millau devient "capitale mondiale de la peau et du gant" mais la ganterie est liée à la concurrence des pays émergents, à la mode qui le boude et à l’utilisation de matériaux synthétiques, aujourd'hui, la production est devenue confidentielle. Le viaduc à haubans, site touristique majeur, inauguré par Jacques Chirac le 14 décembre 2004, projete Millau sur la scène internationale avec ses records, 2460 mètres de longueur, 343 mètres pour la plus haute pile et 270 mètres sous tablier.