Petite cité du Cantal blottie autour de l'abbatiale Saint-Césaire, vaisseau gothique des XIV et XVème siècles, elle a conservé la forme d'un cercle presque parfait donné par ses remparts. Depuis le XVIIIème siècle, le Tour de Ville délimite la partie ancienne, établi sur les fossés comblés, creusés au XIIIème siècle. Le bourg s'est développé autour d'un monastère fondé au Xème siècle, seule l'abbatiale reconstruite aux XVème et XVIème siècles, aujourd'hui église paroissiale subsiste, les bâtiments attenants ont été démantelés au cours du XIXème siècle malgré un procès de la municipalité pour conserver ce lieu, contre la décision de l’Evêque, les démolitions commencent en 1784. Le lieu est mentionné pour la première fois en 941 ce qui en fait une des villes les plus anciennes du Cantal, elle devient "Bonne ville" en 1260, ce titre accordé par Saint Louis signifie qu'elle est dotée d’une municipalité, ce qui en fait un objet de rivalités entre seigneurs tout au long du Moyen Age. Au XVIème siècle, des villes voisines passent aux protestants, Maurs s’organise pour se défendre, des troupes supplémentaires y stationnent aux frais des habitants. En juillet 1569, après le pillage de villages voisins, les protestants forcent la porte de la ville, ils y restent jusqu’en août 1570, elle est reprise en 1577 puis vers 1586 alors qu’une épidémie de peste sévit. Au XIXème siècle, la voie ferrée entre Aurillac et Capdenac va favoriser les échanges et notamment la commercialisation des châtaignes produites en masse par les 1200 hectares de châtaigneraie de la commune.