Une des plus anciennes villes de France fondée sous le nom de Massalía vers 600 av. J.-C. par des grecs originaires de Phocée. Depuis l'antiquité, important port de commerce et de passage qui connaît un essor commercial considérable pendant la période coloniale et au cours du XIXème siècle, devenant une ville prospère. Aujourd'hui, premier port français, deuxième port méditerranéen et cinquième port européen. En 923, les Sarrasins dévastent le monastère Saint Victor et le territoire marseillais. Passé l'an mille, la cité se révèle avec son port florissant qui participe aux croisades. En 1252, premiers accords de paix entre Charles d'Anjou et Marseille soumise après plusieurs conflits. L'indépendance économique et politique par rapport à la France dure jusqu'à la fin du XVème siècle quand la Provence est rattachée au royaume. En 1347, la grande peste pénètre en Europe par le port. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et la destruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin jusqu'à la fin du Moyen Âge. En 1516, François Ier en visite, estime que la cité manque de défense et ordonne la construction de deux forts, l'un sur l'île d'If et l'autre à Notre-Dame-de-la-Garde suite aux attaques de Charles Quint. En 1660, après plusieurs années de rebellion, Louis XIV se rend à Aix pour mettre fin aux troubles, il annonce l'occupation militaire. La porte Réale, devant laquelle les comtes de Provence puis les rois de France devaient jurer de respecter les libertés de la ville est abattue et les forts Saint Jean et Saint Nicolas seront construits pour surveiller les Marseillais. Le Roi fait symboliquement son entrée dans la ville par une brèche ouverte dans les remparts. En 1669, Colbert en fait un port franc, en 1685, un édit interdit aux marchandises du Levant d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille. La peste de 1720 porte un coup à la démographie de la ville (38 000 victimes sur 75 000 habitants), celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant dès 1730. En 1792, Rouget de Lisle, jeune officier, compose à Strasbourg le "chant de guerre de l'armée du Rhin", cet hymne, parvient à Marseille qui a accueilli la révolution avec enthousiasme. La ville envoit à Paris 500 volontaires, quand ils défilent, leurs voix chaudes de Méridionaux lancent à toute volée les strophes enflammées. Le nouvel hymne trouve aussitôt son nom, "la Marseillaise".