Petit village perché à 600 mètres d'altitude des Alpes Maritimes sur les contreforts de la vallée de la Tinée dans un paysage de montagnes boisées au bout d'une étroite route en lacets. Il a gardé de nombreuses traces de l'époque médiévale le long de sa rue principale, où l'on peut admirer des façades de pierre grise, un brin austères. Plusieurs traverses en escaliers, le plus souvent raides et pavées de dalles de pierre mènent au sommet où s'accrochent de hautes maisons construites sur le rocher, surplombant le vide. Vertigineux et abrupt sur un versant, le village offre un visage plus riant de l’autre côté, présentant des façades étagées bordées de jardinets. Fondé au Moyen Age par un ermite qui opérait des guérisons miraculeuses, cet homme fit bâtir près de sa cabane, à l'aide d'aumônes, une chapelle dédiée à la Vierge Marie qui devint un lieu de pèlerinage pour les habitants de la basse Tinée et du val de Blore, elle donna naissance à un hameau qui apparaît pour la première fois en 1066 dans un acte de donation à l'église par la maison de Glandèves. Provençal jusqu'en 1388, le fief intègre le comté de Beuil jusqu'en 1618 où il est donné à Emmanuel Baciloto, grand camérier du duc de Savoie, les descendants en seront feudataires jusqu'en 1722. A cette date, Victor Amédée II, duc de Savoie, dont les caisses sont vides à cause des guerres, vend la seigneurie pour six mille livres à Joseph-Philippe Lovera de Coni avec le titre comtal, en 1788, il est élevé au rang de marquisat. Après avoir été épisodiquement français; 1691-1697, 1706-1713, 1744-1748 et 1793-1814, il le devient définitivement en 1860 avec le rattachement de la Savoie et du Comté de Nice.