Village médiéval des Alpes Maritimes, dans la vallée du Paillon, perché à 650 mètres d'altitude au dessus d'une boucle de la rivière. Mentionné comme habitat fortifié dès la seconde moitié du XIème siècle, Lucéram, verra ses fortifications renforcées au XIIIème siècle, sous le règne de Charles Ier d'Anjou, comte de Nice et de Provence. Aujourd'hui, il n'en reste que la tour "ouverte à la gorge" à mâchicoulis avec des vestiges de l'enceinte crénelée et la porte du château dans le mur nord de l'église Sainte Marguerite, érigée à son emplacement au XVème siècle. Un enchevêtrement de ruelles en escalier, sous des arcades et des passages voûtés, bordées de maisons gothiques restaurées, mènent à cet église baroque, perchée tout en haut du village. Le 28 septembre 1388, la communauté de Nice et le comte Amédée VII de Savoie, signent une charte puis d'autres communautés suivent, Lucéram et Sospel, le 17 octobre, conduisant à la dédition de Nice à la Savoie. Placée sur l'antique route du sel de Nice à Turin, la cité, bénéficiant de franchises communales, connut une époque florissante et prospère. A 1500 m d'altitude, se trouve la station de ski de Peïra-Cava, hameau alpestre cédé en 1475 par la duchesse de Savoie à Lucéram. Elle a été la première station de sports d'hiver des Alpes-Maritimes, avec une première compétition de ski de fond en 1909. Depuis Noël 1998, un "circuit des crèches" sillonne le village de décembre à début janvier. De la plus petite dans une demi-noix, à la plus grande qui mesure 10 mètres, plus de 450 crèches sont exposées dans les rues, les caves, sur les fontaines, sous les porches, à l'église, à la tour, aux chapelles, au four à pain et dans son musée dédié...