"Un des plus beaux villages de France" du Vaucluse, au coeur d'un paysage de vignes, d’oliviers et d'amandiers. Ses ruelles bordées de maisons anciennes aux façades restaurées avec les matériaux du pays et rafraichies de fontaines, s’enroulent autour de la tour de l'horloge et de l'église romane Saint André. Sur une butte en dehors du village, se trouve le château de la famille d’Agoult, modifié et agrandi à plusieurs reprises par les différents propriétaires, il abrite aujourd’hui, une riche collection de mobiliers et d’objets d’art. Le village est bâti au bord de l'Aiguebrun, rivière qui a creusé son lit entre le petit et le grand Luberon, ce passage taillé dans la roche, la "combe de Lourmarin", permet de réunir les deux vallées. Au XIème siècle, un premier château est construit sur une des hauteurs, son but était de défendre l'accès à cette combe. Le "seigneur de Lourmarin" dont la famille est issue des comtes de Forcalquier, en prend possession et plusieurs propriétaires se succèdent. Au XVème siècle, Foulques d'Agoult fait reconstruire le château et s'y installe. A la fin du XVIème siècle, il devient propriété des Créqui-Lesdiguières, jusqu’en 1789. A la révolution, il échappe à la destruction et passe à divers propriétaires. En ruines, à la fin du XIXème siècle, il est sauvé en 1920 par Robert Laurent-Vibert, disparu en 1925 dans un accident de voiture. Par testament, il a légué le château à l’Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix-en-Provence. Ainsi est créée la fondation de Robert Laurent-Vibert. A la fin du XVème siècle, la population augmente comme dans tout l'arc alpin, des familles de Vaudois chassés de leurs diocèses s'y établissent. Le 18 avril 1545, le lieu est incendié par les troupes de Paulin de La Garde sur ordre du parlement d'Aix. Après la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, une partie des viticulteurs huguenots fuient aux Pays-Bas puis en Afrique du Sud où existe toujours le village de l'Ormarin. Aujourd'hui, cité d’artistes, Lourmarin séduit entre autres Henri Bosco et Albert Camus qui ont fait connaître l'endroit dans leurs écrits, ils reposent dans le cimetière.