Petite ville viticole du centre Var, regroupant une douzaine de domaines au sein de sa vallée. Dominée par la collégiale Saint Martin dont la premiere pierre est posée le 15 avril 1704 par Mgr de Fleury, évèque de Fréjus et futur ministre de louis XV, bien visible par son imposante taille qui en fait le deuxième plus grand édifice religieux du Var après la basilique de Saint Maximin. La localité est attestée dés 986 sous le nom de "Lonicus". Cette bourgade provençale garde la mémoire des celto ligures, du Moyen Age, des Templiers et du XIXème siècle, ces témoignages jalonnent les places, ruelles et chemins. Vers 1156, les templiers s'y installent, ils dotent la cité de remparts, remaniés par la suite, des vestiges sont encore visibles aujourd'hui. Sa situation sur la voie romaine (via Aurelia) qui relit l'Italie à la vallée du Rhône contribue à son développement. Au XIIème siècle, Lorgues fait partie du comté de Provence et porte le titre de "Ville comtale" dépendant directement du comte de Provence, successivement, Raimond Bérenger, les reines Jeanne et Marie, les rois Louis II, Louis III et René confirment son statut. Il n'y a jamais eu de seigneur ni de famille pouvant se parer du titre de "Lorgues", elle s'administre elle-même, conformément au droit romain. En 1481, sous Louis XI, la Provence est rattachée à la France et Lorgues partage les vicissitudes du royaume. En 1524 et 1536, la ville est traversée par les troupes de Charles-Quint, en guerre contre François Ier. En 1579, pendant les guerres de religion, les ligueurs Carcistes du baron de Vins assiègent la ville pendant six semaines, après ces guerres, la Provence ressort ruinée et affamée, en 1605, le juge de la ville autorise les consuls à lever un impôt sur les personnes aisées pour venir en aide aux "nouveaux pauvres".