Village des Alpes de Haute Provence parfaitement posé au pied de ses "Pénitents", formation géologique très particulière qui le surplombe, son nom provient de la forme de cette masse rocheuse très découpée, évoquant un groupe de moines coiffés de capuches. Elle s'étire sur environ 2,5 kilomètres et 114 mètres au plus haut, résultat de l'érosion sur le substrat rocheux aux irrégularités de cohésion. La cité offre dans ses rues quelques maisons de la fin du XVème et du début du XVIème siècle, quelques portes subsistent encore de l'époque médiévale, où elle était fermée par des remparts. La localité apparaît dans les chartes au XIème siècle. L’abbaye Saint-Victor de Marseille y possédait, le prieuré Saint-Antoine; l’abbaye de Boscodon, les prieurés de Paillerols et de Saint-Blaise; Ganagobie y possédait la chapelle Saint-Michel. Au Moyen Âge, une place forte se constitue, elle a ses syndics au XIIIème siècle. En 1345, le fief est acheté par le comte de Provence avant d'être intégré à la vicomté de Valernes en 1353, puis, du XIVème au XVIème siècle, il est partagé entre Montfort et Beaufort et relevait de la baillie de Digne. Sur le sentier des Pénitents, se trouvent la chapelle saint Roch et son belvédère, première église paroissiale (du Saint-Sépulcre), lorsque le village était accroché au versant du rocher. Par la suite délaissée, au XVIème siècle, elle prend le vocable de Saint-Roch, après les épidémies de peste, largement remaniée, restaurée et agrandie au cours des siècles. En 1530, Notre Dame de l'Olivier devient l'église paroissiale, en partie saccagée et incendiée en 1562 lors des guerres de religion. Reconstruite en 1593, de nombreux aménagements et agrandissements vont se succéder. Le clocher a été surélevé d'un étage entre 1851 et 1852 avec la pose d'un campanile en fer forgé pour y installer l'horloge et sa cloche, jusqu'alors rue du Rocher. Les Mées est la plus grande commune oléicole du département avec près de 80.000 oliviers.