Village médiéval authentique de l'Hérault situé entre garrigue et vignes, parfaitement restauré. Ses hautes maisons dominant d’étroites ruelles, ses porches, ses remparts percés de deux portes, l’église intégrée aux murailles avec son clocher fortifié, nous remontent dans le temps. Son entrée dans l’histoire est tardive, dans un extrait du cartulaire de Maguelone daté du XIIème siècle, il est fait mention d’une église mais le village ne porte pas le titre de castrum. Il porte le titre de "villa" en 1266 et 1329 et de "mansus" en 1309 et 1341. Avec la construction d’un pont sur le Lirou, le bourg devient un lieu de passage et d’échanges, il s’enrichit et se développe, il connut trois expansions successives dont chacune est ceinturée de murailles. La première, construite autour d’une maison forte dans la partie la plus haute au XIIème siècle, la deuxième au XIIIème siècle, limitée par l’actuelle rue Droite, la troisième à partir de 1425, s’étend aussi vers le sud. A l’origine, propriété des seigneurs de Montferrand, le site devient propriété des comtes de Melgueil avant d’être rattaché aux comtes de Toulouse qui perdent toutes leurs propriétés dont les Matelles, à cause de son engagement auprès des cathares, au profit des évêques de Maguelone. Les nouveaux seigneurs vont peu à peu accorder une autonomie et des privilèges qui vont permettre au village de devenir capitale économique et capitale politique avec la constitution de la "République de Montferrand" qui participait à la vie de la province en siégeant aux Etats du Languedoc, elle perdura jusqu’à la révolution. Pendant les guerres de religion en 1622, l'église est épargnée par les troupes du duc de Rohan. Mais en 1715, la voûte s’effondre, suivie du clocher deux ans plus tard. Elle est restaurée à partir de 1718, le clocher est reconstruit au-dessus de la porte des Remparts, et non pas au-dessus de l’église comme à l’origine. Une horloge y est installée en 1724.