"Ville d’Art et d’Histoire" du Gers, elle compte 11 immeubles classés au titre des Monuments Historiques. La première mention de l’évêché de Lectoure date du VIème siècle. Le duc de Gascogne en est le seigneur de 864 à 1032 où la dynastie s’éteint, le duché passe au duc d’Aquitaine et Aliénor, seule héritière, l’apporte en dot lors de son second mariage en 1152 avec Henri Plantagenet, futur roi d’Angleterre. Les remparts sont édifiés et la charte de coutumes de Lectoure est rédigée en 1294. Au milieu du XIVème siècle, fin de la domination anglaise, les comtes d’Armagnac prennent possession de la ville et construisent un château à l’extrémité de l’éperon. Lectoure devient le siège de leur comté devenu si vaste qu’il inquiète le roi de France. Elle subit plusieurs sièges, notamment celui de 1473 où Louis XI envoie une armée pour l'assiéger. Cette bataille voit la capitulation et la mort de Jean V d'Armagnac et une destruction presque totale de la ville qui marque la chute définitive de la dynastie des Armagnac. Réunie à la couronne de France, la ville est un immense chantier. Le répit est de courte durée, les guerres de religion, au XVIème siècle, apportent leur lot de destructions, la cathédrale est partiellement détruite en 1561. Les habitants ont pris rapidement le parti de la réforme, influencés par les foyers voisins de propagation. Elle doit capituler et redevient catholique au XVIIème siècle. Les XVII et XVIIIème siècles sont des périodes calmes où s'épanouit une société bourgeoise et de petite noblesse. A la révolution, de nombreux volontaires s'enrôlent et deviendront des figures marquantes de l'Empire: le maréchal Jean Lannes et une pléthore de généraux dont les portraits ornent la salle des illustres.