Cité médiévale de la Margeride, au nord de la Lozère, "Un des plus beaux villages de France" depuis 2021. Mentionné pour la premiere fois en 811. Au XIème siècle, les moines de l’abbaye de St Gilles fondent deux prieurés, St Hippolyte et St Laurent. La cité sera une halte pour les pélerins de Compostelle venant du Puy-en-Velay. L’enceinte fortifiée autour de la ville est érigée du XIII au XVème siècle. Chef-lieu de la baronnie de Mercoeur, la cité dépend directement de l’autorité royale et du parlement de Paris, le reste du Gévaudan relève de l’évêque de Mende et du parlement de Toulouse. Les guerres de religion marqueront le XVIème siècle avec la prise de la ville par la ruse, le 17 novembre 1573, les protestants entrent par un ruisseau qui passe sous les murailles. De nombreux massacres eurent lieu ainsi que la destruction de l’église. La riposte est menée par le duc de Joyeuse, soutenu par le roi Henri III. Le 7 août 1586, l'armée reprend facilement le lieu, détruisant les fortifications médiévales tournées vers le pont de la Truyère, mais n'exécute pas l'ordre d'Henri III de tout raser, les opposants sont pendus. Au XVIIème siècle, la peste tua 80% de la population. Dans le but d’aseptisation, l’apothicaire, Jean Conché, mit le feu aux maisons atteintes, s’en suivit un incendie qui va la ravager en grande partie. La reconstruction se fait avec l’aide de maçons Italiens, donnant un cachet unique à la ville avec toutes ses portes ouvragées. Le centre du bourg est dominé par la tour de l’horloge du XIIIème siècle, l'ancien donjon du château des Mercoeur et la collégiale Saint-Hippolyte du XIXème siècle qui renferme un des bijoux de la Lozère, la statue de la "Vierge d'Apcher" du XIIIème siècle. L'histoire du Malzieu est marquée par les terribles méfaits de la "bête du Gévaudan" qui mit en émoi la population locale et jusqu'à la cour de Louis XV de 1764 à 1767.